Des adolescents tentent de se suicider :
leurs réservoirs d’amour n’ont pas été assez remplis.
Comment ?
Si les parents ne leur portent pas d’intérêt, s’ils ne manifestent pas leur amour, les enfants finissent par penser qu’ils n’ont pas de valeur.
Des exemples.
Un père ou une mère qui passe son temps au travail (combien d’entre nous ?). Ou bien devant l’ordinateur. Ou bien devant la télévision – parfois un peu moins pire, si je puis dire, dans la mesure où un enfant peut éventuellement partager cette activité avec lui. Ou bien en étant addict, que ce soit à une substance ou à une activité.
Une mère ou un père qui est là, mais sans être là. Son âme est ailleurs. Ses pensées sont tournées vers autre chose, vers quelqu’un d’autre. Tout le temps, ou quasiment.
Un parent qui dit « Tu sais, je ne suis pas là, mais je t’aime ». C’est comme si l’on disait à quelqu’un : « J’ai du chocolat pour toi dans mon armoire, je ne te le donne pas, mais il est pour toi »… quel est le sens de ce chocolat ?
Un parent qui ne demande jamais à l’enfant ce qu’il aime, ce qu’il aime faire. Ce qui l’intéresse. Qui ne l’observe jamais (avec bienveillance, bien sûr, pas pour le contrôler ou le critiquer). Il ne s’y intéresse pas. L’enfant est un petit être, un animal, qui l’accompagne, dont il faut s’occuper. Un tamaguchi.
Un parent qui n’a pas envie de jouer avec son enfant. C’est une lutte pour le parent de devoir jouer avec l’enfant. L’enfant le sent. Il capte que l’adulte n’a pas envie, que son énergie n’est pas investie là. Il perd lui aussi son énergie de jeu et de présence.
Quel est le sens de la vie ?
Où est le sens de la vie si, enfant, on ne reçoit pas cet élan de joie, cette présence – bienveillante et soutenante – tout au long de notre développement, qui nous montre que nous comptons, que notre existence a été attendue, qu’elle l’est toujours, que nous avons de la valeur par notre seule existence?
Les parents qui ne parviennent pas à donner cette présence ont souvent vécu la même chose… ils n’ont pas pu recevoir suffisamment de présence pour eux, et ne peuvent en donner. Et cela se transmet, de génération en génération, comme une patate chaude… bien plus nocive qu’une simple patate.
Un père dit : « Qu’est-ce que cela change que je vienne m’assoir à côté de vous (sa femme et ses enfants) devant la télé ? Le film sera le même. » Il confond la simple présence physique et la présence émotionnelle. Si son âme n’est pas là, avec ses enfants – et sa femme, s’il n’a pas le désir de partager ce temps, évidemment, cela ne fait aucune différence. ETRE ensemble, simplement : les enfants et les adolescents en ont besoin, à des distances différentes, dans des modalités variables. Mais la disponibilité d’esprit et d’attention, c’est fondamental.
Et si l’on doit faire continuellement des efforts pour y arriver, c’est qu’il y a un problème.
Cela peut se guérir. Réinventer son enfance – en conscience – en acceptant d’observer les manques, et non en tentant de les ignorer, alors qu’ils nous rattrapent avec nos enfants, c’est possible. En accueillant nos émotions et nos blocages, en pleine conscience émotionnelle et corporelle, et aidant notre corps à transformer les expériences enregistrées.
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