J’ai déjà entendu des ami.e.s me dire cela, découragé.e.s : « de toute façon, on naît et on meurt seul.e… » Cette phrase m’évoque un désespoir fataliste, mais quelle est sa réalité ?
Selon moi, cette idée de naître et de mourir seul.e peut révéler la mémoire de solitudes passées pénibles. A la naissance, mais pas seulement. Les abandons, qu’ils soient physiques ou émotionnels, surtout s’ils sont précoces, laissent des traces durables, qui se transforment en pensées. Par exemple : « Dans la vie, on est seul.e ». Comme une vérité absolue, universelle, qui peut d’ailleurs être confirmée par des personnes qui la répètent en écho, sans toujours vérifier si elles en sentent la vérité en elles.
Bien sûr, les enfants non désirés jusqu’au bout de leur arrivée sur terre peuvent se sentir bien seuls au moment de naître ; ceux dont la mère est démunie affectivement ou dans une grande difficulté matérielle, physique, psychique, et ne peut offrir une vraie présence à son enfant au moment de son accouchement et dans les moments qui suivent. Bien sûr, au moment de naître, c’est nous qui passons par ce tunnel pour sortir – sauf pour les césariennes – personne ne le fait à notre place.
Mais dans beaucoup de cas, la présence des parents, morale et physique, et celle des intervenants extérieurs, existe bel et bien. Leurs voix nous entourent, nous sentons le contact de leurs mains sur le ventre, les pensées circulent, leurs odeurs ; ils réagissent à notre mouvement ou au contraire à notre immobilité.
Pour la mort, je crois également que certaines personnes ont la chance d’être formidablement accompagnées, rassurées par le contact, les paroles, la réassurance de l’importance qu’elles ont dans le cœur de celles et ceux qu’elles quittent. Et cela fait, je pense, une très grande différence.
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