On peut faire de l’EFT lorsqu’on souffre d’une addiction, quelle qu’elle soit.
Aujourd’hui, parmi de multiples façons d’aborder le problème, en voici une.
Vous pouvez faire de l’EFT :
– d’une part en vous connectant au plaisir physique que l’addiction vous procure,
– d’autre part en imaginant que vous “résistez” à cette addiction, et en vous connectant alors de la même façon aux sensations de votre corps (tensions, ou au contraire absence de sensations).
On peut commencer par l’un ou l’autre de ces aspects, pour aborder la question sous ces deux aspects-là.
Le plaisir que l’addiction me procure
Vous pouvez par exemple démarrer la phrase de préparation avec :
”Même si je ne peux pas résister à cette addiction, je suis happé, je ne peux pas m’empêcher d’aller vers la détente que ça me procure ; ça me détend quand j’en prends (si c’est de l’alcool, par exemple). Même si ça me relâche dans tel endroit du corps (prenez conscience de l’endroit de votre corps dans lequel vous sentez le relâchement, le plaisir), ça m’apaise, ça me calme, pourtant je n’ose pas ressentir cela, et je vois telle ou telle image (parfois des images s’associent à nos sensations : laissez-les venir, observez-les)… Même si j’ai tout ça en moi, c’est normal, je l’accueille et je l’observe.“
Et vous faites ensuite les “rondes” de tapotement en vous autorisant pleinement à ressentir tout le plaisir que vous prenez à cette addiction.
Le stress qui me saisit sans mon addiction
Pour l’autre aspect, c’est à dire ce qui se passe en vous quand vous résistez à l’addiction, la phrase de préparation peut être, par exemple :
“Même si je sens cette tension insupportable en moi, à tel endroit, quand je pense à ne pas prendre ce produit / à ne pas jouer / à ne pas voir cette personne / à ne pas travailler… etc., c’est normal que je ressente cette tension, pour l’instant c’est comme ça. Même si j’ai cette image qui me vient devant les yeux – laissez venir les images : elles sont connectées à votre cerveau reptilien – et je sens ce qui se passe dans mon corps, je ne peux pas me passer de mon addiction, c’est impossible, intenable, je n’y arriverai jamais, je m’accepte dans cet état, pour l’instant c’est comme cela.”
Pourquoi aborder ces deux aspects ?
Parce que dans une addiction il y a un conflit entre deux parties de nous-même :
– celle qui veut poursuivre l’addiction,
– celle qui ne veut pas.
Comme en Gestalt-thérapie, où l’on fait dialoguer les parties conflictuelles en nous, on peut accompagner, en EFT, chacune de ces parties.
Elles correspondent à deux besoins opposés :
– le besoin de diminuer le stress le plus rapidement possible pour ne pas être empoisonné par les hormones de stress,
– le besoin, au contraire, de ne plus avoir recours à un artifice ou à une activité excessive, qui nous coupe du reste de notre vie, qui nous happe et nous fait perdre la maîtrise de notre vie.
En écoutant chacune de ces parties de plus en plus profondément, vous diminuerez le conflit entre elles. Il reste ensuite à dénouer le fond du problème, celui qui est à la source de ce stress insupportable.
Pourquoi avons-nous une addiction ?
Une addiction est une réponse à la mémoire d’un stress intense passé, mémoire que notre cerveau reptilien ne parvient pas à mettre à jour et qu’il croit encore d’actualité, si je puis dire.
Quand nous vivons un stress intense sans pouvoir ni nous défendre, ni fuir, notre cerveau reptilien nous protège en nous anesthésiant. C’est le réflexe qui consiste à “faire le mort”. Notre cerveau sécrète automatiquement des hormones comme la kétamine endogène (c’est à dire créée par lui, du “fait maison”) et de la morphine endogène.
Pourquoi ces hormones ?
Elles nous anesthésient et nous permettent de subir la situation sans être envahi par les hormones de stress, qui nous empoisonnent le corps si nous ne les utilisons pas. En gros, pour ne pas mourir empoisonnés, nous produisons de la kétamine et la morphine.
Mais… la kétamine et la morphine sont des drogues, dures, qui produisent une accoutumance quand on les utilise longtemps, et à haute dose… donc : au bout d’un moment, si la situation se répète ou si elle dure, ou si notre cerveau reptilien croit cela (on ne l’a pas mis au courant qu’on est en sécurité, qu’on est adulte par exemple, que l’on est plus fort, mieux entouré) il en faut toujours plus.
Car notre cerveau reptilien, telle une fidèle sentinelle, sonne l’alarme et déclenche les circuits de stress.
C’est là qu’on commence à chercher ce qui pourrait nous procurer du plaisir vite, et aussi efficacement que la kétamine et la morphine endogènes. Pour ne pas être à nouveau empoisonné(e).
C’est là que commencent les addictions
Qu’est-ce qui peut m’empêcher de sentir le vide d’amour ? ou l’ennui atroce, qui me rappelle par exemple les soirées ou les week-ends en famille, où le stress régnait en maître sur l’ambiance ? Où je ne pouvais rien faire contre le vide , ou le manque d’attention ? Comment contrer l’absence de joie de ma vie ? Ou l’impression de ne rien valoir ? D’être constamment coupable ?
Qu’est-ce qui peut m’empêcher de sentir l’angoisse qui m’envahit quand je suis avec une personne nerveuse / absente / ou les deux :-(, par exemple ?
Et cette anxiété permanente, de fond, dont je ne comprends pas l’origine ?
C’est à l’extérieur que je vais chercher une solution. Si je n’arrive plus à sécréter moi-même des endorphines en quantité suffisante, je vais les chercher ailleurs. Avec un produit (autorisé, comme les médicaments, ou interdit, que l’on appelle alors une drogue), une activité (travail, sport, jeux, sexe, sommeil, loisir), une personne (notre partenaire de vie, nos parents, nos enfants, des amis…), et j’en oublie certainement.
Je m’y accroche, avec l’angoisse que si j’arrête, je risque quelque chose d’insupportable.
Certaines personnes ressentent clairement l’angoisse de mourir. Pour d’autres, c’est une menace lointaine, non formulée, à peine conscientisée.
Le premier pas reste bien sûr d’accepter de considérer que nous avons une addiction.
Et si l’on sait qu’on peut s’en passer et être heureux, cela peut aider !
Car beaucoup de personnes sont persuadées, viscéralement et même parfois intellectuellement, que SANS telle ou telle addiction dans leur vie elles ne pourraient pas vivre. L’EFT peut vraiment vous aider à traverser cela, avec persévérance, et si vous en avez besoin à certains moments, avec l’aide d’un psychothérapeute ou psychopraticien.
On peut avancer sans forcément retrouver les situations initiales traumatiques
Il est quand même plus facile de dénouer une addiction – et un problème psychologique en général – si l’on parvient à identifier l’origine des blocages. Or le problème des addictions, c’est que souvent (mais pas toujours) nous n’avons même pas le souvenir de ce qui déclenche en nous le stress insupportable… justement parce que ce stress, étant insupportable, ferme complètement notre perception. Mais quand on retrouve les situations déclenchantes (il est rare qu’il n’y ait qu’une situation traumatique), on se rend compte qu’il s’agit souvent de la même configuration. Ce sont des situations vécues dans un passé où nous n’avions pas assez de pouvoir pour nous protéger. Et qui se situent dans tout un contexte qui ne nous a pas permis de traverser sainement les épreuves rencontrées.
La psychothérapie permet souvent de retrouver ces situations initiales.
Mais si ce n’est pas possible, on peut aborder les choses autrement. Par exemple grâce aux sensations corporelles. Grâce à l’utilisation de métaphores, créées par nous-mêmes et grâce aux supports très variés de la Gestalt-thérapie.
En attendant, n’hésitez pas à utiliser l’EFT, de façon ponctuelle, ou régulière, par exemple plusieurs jours de suite. Certains praticiens d’EFT recommandent souvent des périodes de 21 jours. En tous cas, une pratique sur la durée vous donne davantage de chances d’intégrer toutes les modifications que cela nécessite :
– pour notre corps,
– et pour notre psychisme.
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Didier
Merci pour cet article incroyablement intéressant, je suis praticienne en eft cliniqie et je serai vraiment intéressée de vous laisser des résultats obtenus avec l EFT . J’ai vraiment obtenus des résultats impressionnants.
Bien à vous.
Aline D