Communication non violente et vie de couple
Un jour un homme qui venait consulter avec sa compagne m’a dit, ironique : « On devrait faire de la thérapie de couple avant de se mettre en couple ». Et pourquoi pas ?
La façon de se parler et de résoudre les conflits joue un rôle important dans l’entente d’un couple et pour cela comme pour d’autres choses, on reproduit bien sûr souvent le modèle de ses parents. C’est normal. Quand il n’y a pas de modèle, c’est beaucoup plus difficile. Un modèle nous permet de concevoir qu’un couple peut exister, et nous aide à en construire un pour nous. Mais quand nous voulons transformer ce modèle, nous ne savons pas toujours ce qu’il faut changer, et comment nous y prendre.
Choisir un modèle de couple
Or, quand le modèle a été, au lieu d’une équipe amoureuse, celui de disputes constantes, de colère ou de domination de l’un des deux partenaires, ou encore d’indifférence et d’évitement, on a parfois envie de le transformer. Je dis « parfois », parce que les enfants ont souvent tellement honte, sans s’en rendre vraiment compte, de ce dont ils ont souffert, qu’ils peuvent être tentés de justifier un modèle pénible à l’âge adulte, et de le reproduire ; car on ne sait pas toujours comment résoudre la délicate équation entre accepter et rejeter ce qui nous a construits, pour pouvoir le transformer.
Mais la plupart des gens, consciemment ou inconsciemment, cherchent une relation durable et épanouissante. Ils ne savent pas forcément la forme que cela peut prendre ni comment y parvenir. On tourne en boucle parfois dans des tentatives répétées qui échouent toujours, sans qu’on puisse repérer ce qui cloche.
Exprimer ses besoins, chercher à connaitre ceux de l’autre
John Gottman, un psychologue américain connu pour son « laboratoire de l’amour », où avec l’un de ses collègues il a essayé d’observer la façon dont des centaines de couples se comportaient ensemble, estimait qu’il pouvait prédire, avec un très fort coefficient de probabilité, si un couple allait durer ou non. Pour lui, en résumé très rapide, des partenaires qui savent s’écouter l’un l’autre, exprimer leurs besoins et demander à l’autre d’exprimer les siens sans s’agresser ont davantage de chances de rester ensemble qu’un couple où chacun est sur la défensive – et donc, la plupart du temps, dans l’attaque, dans la fuite ou dans la paralysie.
Cela vous paraît peut-être logique, évident. Ça ne l’est pas pour tout le monde ; et surtout, comment parvenir à cela si l’on n’a pas le mode d’emploi ? Voilà pourquoi je vous parle de CNV : la communication non violente. Il existe des stages où l’on apprend à se parler, à s’écouter, avec des règles qui rendent les choses plus claires, plus faciles (je n’en propose pas, NB, mais on en trouve facilement).
Bien sûr, la communication ne fait pas tout. Il y a les sentiments pas ou mal digérés, des émotions de notre vie passée que nous projetons – à tort – sur notre partenaire ou dans la relation. Et quelquefois se pose la question de la compatibilité, de styles de vie qui s’éloignent qui ne peuvent pas s’accorder. J’en reparlerai.
Peut-être mieux qu’une croisière ?
Mais savoir communiquer reste un ingrédient essentiel. Et la Communication Non Violente donne des pistes, des repères, un but à atteindre, pour parler et dans la façon de résoudre les conflits.
Alors une suggestion : sur votre liste de mariage, de PACS, ou plus simplement pour une pendaison de crémaillère, proposez à vos proches de vous offrir un pack de week-ends de CNV. Vous y gagnerez du temps pour un mariage – ou une séparation ;-( réussis…
Et si vous vivez déjà ensemble, offrez-vous le pour la date anniversaire de votre choix !
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