Mortelle solitude
« Or donc, je vais vous conter la création du Monde.
« Dieu-e (car on va essayer ici de sortir du patriarcat) était tout-e seul-e et s’ennuyait terriblement. Il-le voulait s’amuser, mais personne n’était là. Comme le disait un musicien que je connaissais : personne pour m’embêter, personne avec qui m’embêter.
« On dit que l’ennui est mortel : Dieue le sentit si bien qu’au lieu de s’énerver elle-il prit une décision : elle-il décida de s’éclater… en des milliards de morceaux. Et de jouer à se retrouver… au complet…
Pedazos de amor
« Et c’est ainsi que naquit l’Humanité. Nous sommes tous des « pedazos de Dios », des morceaux de Dieu-e, et nous cherchons notre unité, en y cherchant chacun notre place.
« Comme dans un gigantesque cube de Rubik, nous sentons en effet que n’importe quelle place ne nous convient pas : nous cherchons les personnes, les lieux, les situations avec lesquelles nous avons le plus d’affinités…
« Pour être, tous, Dieue dans son unité. »
Ce mythe créationniste, je l’ai entendu de Paul Rebillot (et je l’ai légèrement remanié dans la formulation) mais je suis incapable de me souvenir de ses sources.
Vous ne le trouvez pas joli ?
Moi, j’aime beaucoup cette métaphore.
Si si, on y arrivera…
(1) Pour les non-francophones : « s’éclater », en français familier, signifie s’amuser « à fond ».
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