OBSERVER
En EFT (Emotion Freedom Technique), comme pour toutes les psychothérapies, une étape importante est d’observer ce qui se passe : en nous, pour nous.
Cela nous permet de commencer.
Comment est-ce que je démarre quand je fais de l’EFT ?
Voilà l’une des questions les plus souvent posées dans les journées d’EFT que j’organise. Parce que pour formuler ce qu’on appelle la « phrase de préparation », il faut observer au moins un minimum ce qui se passe pour nous, en nous.
A cette question, comment démarrer, ma réponse est : comme tu peux… :-).
Car l’important, c’est de démarrer… 😉
Et l’on peut très bien dire, pour la phrase de préparation : « même si je ne sais pas ce qui m’arrive… » ;
ou : « même si je ne sais pas par où commencer… » ;
ou : « même si je ne sais pas le formuler… »
ou encore : « même si je sens vaguement cette angoisse en moi… » ;
et encore : « même si j’ai l’impression de ne rien sentir dans mon corps »…
etc.
Observer nos pensées, nos émotions, nos sensations physiques
On a davantage l’habitude d’observer nos comportements et le contenu de nos pensées que notre vie intérieure : le mouvement ou l’arrêt de nos pensées, le mouvement de nos émotions, de nos sentiments, sans parler de nos sensations corporelles.
Or, on peut observer :
– ce qui se passe dans le mouvement de nos pensées (agitées ? calmes ? inexistantes ;-)? hésitantes ?).
– ce qui se passe dans notre coeur, nos émotions (triste ? joyeux ? inquiet ? peur ? colère ?…)
– ce qui se passe dans notre corps (tensions, relâchement, absence de sensations, etc.).
J’insiste souvent sur l’observation de nos sensations corporelles, car cette observation nous relie plus directement au cerveau reptilien, dont le rôle est fondamental dans le traumatisme.
Chaque fois que vous observez ce qui se passe dans votre corps, vous réunissez votre corps et votre esprit. Combien de religions ont cherché cela ? Combien de méditations ? Alors ne vous en privez pas !
Quand l’observation est insupportable
Mais observer ses sensations physiques, ce peut être insupportable pour certaines personnes, qui sont ramenées à des souvenirs, parfois non conscients, qu’ils sentent cependant insoutenables (pour l’instant).
Même chose pour ses émotions, qui peuvent nous déborder ou nous envahir sans que nous sachions comment nous protéger du stress qu’elles peuvent provoquer. Stress qui n’est pas à rechercher.
Enfin, les pensées peuvent aussi être inacceptables. Je me souviens d’un homme me disant : « Je ne peux pas penser cela, je ne peux pas ! C’est inconcevable, épouvantable !« . C’était horrible pour lui, dans ce premier temps, de considérer que son père, qu’il aimait tant, l’avait trahi et manipulé. Il prenait conscience, d’une part de cette pensée, et en même temps du fait qu’il la repoussait.
Un moyen d’observer quand les choses sont pénibles, c’est de rester à distance, de tourner autour de la difficulté, de ne pas commencer par nommer. On peut par exemple simplement commencer en disant : « même si … » et ne rien ajouter. Oui ! Respectons nos limites. Ne forcez rien. Et vous verrez qu’au fur et à mesure des tapotements, vous pourrez vous rapprocher d’une observation plus tranquille.
Trouver un interlocuteur, une interlocutrice
Un bon moyen d’observer ce qui se passe en vous, c’est de parler avec quelqu’un. C’est pour cela que l’on va « voir quelqu’un » : expression utilisée en France, faisait remarquer Lucien Tenenbaum, psychothérapeute, pour dire que l’on va consulter un thérapeute.
On peut également demander à un(e) confident(e) de nous aider. « Tu aurais quelques minutes pour m’écouter ? ». Une personne qui saura nous poser des questions pour que nous puissions mieux exprimer ce que nous commençons à nous formuler à nous-même. Qui ne nous jugera pas, mais nous permettra de préciser notre pensée, notre ressenti.
Alors observez. Ce qui se passe à l’intérieur de vous, et aussi vos comportements. On a davantage l’habitude d’observer le comportement des autres, ce qui se passe devant nos yeux, que notre propre attitude et surtout que nos réactions physiques à cela.
Et remarquez la façon dont cela se lie, ou ne se lie pas, d’ailleurs – par exemple si vos pensées veulent aller dans une direction, mais si votre corps vous emmène ailleurs, ou le contraire…
Observer ce qui se passe en nous : la base de notre vie intérieure.
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