Je propose que l’on crée une fête de l’amour inconditionnel de soi, une semaine quasiment après la St Valentin.
On peut me répondre : encore une fête ? Mais on devrait se donner de l’amour soi-même tous les jours, on n’a pas besoin de l’instituer, on a les anniversaires pour ça, etc.
Pourtant, je pense que ça pourrait être une bonne idée.
Cet amour que l’on prône en développement personnel et en psychothérapie, auquel souvent on ne commence à croire que quand on l’éprouve enfin, par bribes parfois, ou dans des instants qui peuvent être de plus en plus longs.
Que l’on peut confondre avec égoïsme, nombrilisme, orgueil. Mais qui en est tout le contraire.
Parce que s’aimer, c’est s’aimer complètement, y compris avec les aspects de soi que l’on a du mal à accepter, et que l’on souhaite parfois changer – à bon escient souvent.
S’aimer soi, c’est avoir du respect pour sa propre sensibilité.
Amour inconditionnel
C’est prendre soin de soi, à l’âge adulte, comme le feraient des parents, avec respect, avec un amour inconditionnel.
Les enfants, quand on les écoute, sont capables de s’aimer totalement : s’ils se sentent accueillis tels qu’ils sont, ils expriment leurs besoins avec simplicité, sans se freiner, sans se cacher. Sauf s’ils sentent que cela pourrait leur apporter des critiques, des refus agressifs, de l’indifférence, de l’abandon. Ils se restreignent alors spontanément, ne permettant pas une discussion ou une négociation saine et propice à une évolution. Car réfléchir et prendre en compte son besoin est toujours porteur d’évolution.
Absolument besoin de quelqu’un d’autre ?
Certains patients ne peuvent y croire, en particulier quand ils sont dans une situation de rupture amoureuse : « Mais ça n’a aucun sens ! J’ai avant tout besoin d’aimer quelqu’un d’autre ! ». Or, ils ajoutent souvent : « Je veux trouver quelqu’un qui m’aime ! ». Mais c’est parfois là que le bât blesse. Parce qu’il est difficile, si l’on n’a pas suffisamment d’amour pour soi-même, de construire une relation équilibrée. A l’inverse, s’aimer soi d’abord permet de prendre du recul dans toutes nos relations. Cela a beaucoup d’avantages. On est par exemple moins dépendant de l’état d’un(e) partenaire. On peut mieux choisir la ou les personnes que l’on a envie de fréquenter. On peut mieux s’en séparer… en étant moins blessé(e). On peut également mieux exprimer ses besoins, en ayant moins peur de ne pas être écouté(e). Parce que nous nous écoutons davantage. Et l’on peut, du coup, être bien plus à l’écoute des autres. Et les aimer plus amplement. Plus simplement. Plus inconditionnellement (expression un peu paradoxale, mais je la trouve juste quand même).
Cette impossibilité de s’aimer soi est souvent enracinée dans notre enfance. Si nous n’avons pas reçu assez d’affection inconditionnelle, il est difficile pour nous, adultes, de nous en donner à nous-mêmes. Si nous n’avons pas vu d’adulte s’aimer – c’est à dire accepter ses failles avec sérénité et essayer de s’améliorer – nous n’avons pas eu de modèle pour l’imiter.
Imitons les enfants : un geste pour nous-même,
un peu plus spécialement
Alors imitons les enfants, avec l’expérience que nous donne la maturité de l’âge adulte : et fêtons, par un geste pour nous-même, l’amour de soi.
Un temps à s’écouter ? Un moment de méditation ? Ou un partage avec un(e) ami(e) pour parler des qualités que l’on se reconnaît ; ou encore un retour sur ce qui nous a fait plaisir les derniers temps… il y a des milliards de manières de fêter cela.
On peut se donner de l’amour tous les jours, mais on peut le faire un jour d’une façon un peu plus particulière.
Je propose pour cela le 20 février: cette année, c’est ce lundi.
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